[11-07-07]

Un espoir dans le traitement des troubles du comportement alimentaire ?

Une équipe américaine a étudié l'effet de l'octréotide sur les obésités hypothalamiques postchirurgicales.
Il a été observé une perte de poids et une amélioration de la qualité de vie. Cette hormone agit en diminuant la sécrétion d'insuline.


A suivre...

- Voir le rapport (PDF en anglais)
- Site internet (en anglais)

Troubles du comportement alimentaire

L'exérèse du craniopharyngiome peut être à l'origine d'effets secondaires importants : la prise de poids liée à un dérèglement hormonal, une baisse de la vue, hémiparésie faciale, crises d'épilepsie, troubles du comportement, hyperphagie…

 

Si des traitements peuvent permettre de combattre certains de ces effets, comme c'est le cas des hormones de croissance, il en est un, très important, pour lequel il n'y a pas de remède "miracle".
En effet, les troubles du comportement, souvent liés à une hyperalimentation (hyperphagie), découragent les patients et leur entourage par le caractère excessif de leurs manifestations.


Un accompagnement psychologique des patients est souhaitable, et une rééducation comportementale est nécessaire pour ceux qui souffrent de troubles alimentaires.

Le problème est que qu'il n'y a pas, en France, de structures d'accueil et de traitement de ces effets post- opératoires spécifiques.

Les critères diagnostiques du "Binge Eating Disorder" ou Syndrome d'hyperphagie incontrôlée (Spitzer et al., 1993)

Définition : Episodes récurrents d'hyperphagie (hyperalimentation), caractérisés par la prise, en une courte période de temps (moins de deux heures), d'une quantité de nourriture dépassant notablement ce que la plupart des personnes mangent dans le même temps et les mêmes circonstances.

 

 

La personne présentant ces troubles n'a pas l'impression d'avoir le contrôle de sa prise alimentaire ni la possibilité de s'arrêter.

Contrairement à la boulimie, l'hyperphagie ne se présente pas sous forme de crises aiguës suivies de vomissements et ne comporte pas de comportements compensatoires comme la prise de purgatif, le jeûne, ou l'exercice physique excessif.


C'est plutôt une forme de grignotage permanent ou une prise de quantité d'aliments largement supérieure à la moyenne alimentaire avec total déséquilibre nutritionnel qui amène bien évidemment une prise de poids plus ou moins importante.

 

Durant les épisodes d'hyperphagie, au moins trois des critères suivants d'absence de contrôle sont présents :

- Prise alimentaire nettement plus rapide que la normale.

- La personne mange jusqu'à l'apparition de sensations gastriques inconfortables.

- Absorption de grandes quantités d'aliments sans sensation physique de faim.

- Prises alimentaires solitaires afin de cacher aux autres les quantités ingérées.

- Sensation de dégoût de soi, de dépression, ou de grande culpabilité après avoir mangé.

- Etat de détresse important en ce qui concerne l'hyperphagie involontaire.

- L'hyperphagie survient en moyenne au moins deux fois par semaine sur une période de six mois.

- Le trouble ne correspond pas aux critères diagnostiques de la boulimie nerveuse et de l'anorexie mentale.